Finance week 2023 : la difficulté de l’épargne longue en débat

Cette problématique a fait l'Objet d’une conférence lors de la Finance week. Contraintes et pistes de solution à celle-ci Ont été présentées au différents convives présents.

La journée du samedi 30 septembre 2023 à la Finance week organisé par EcoMatin-Tagidor est réservée d’une part à la tenue de conferences thématique. L’une d’elle a pour thème ‘’marché financier et épargne : de la difficulté à mobiliser l’épargne’’. Ledit panel a été animé par Samuel TELA, Directeur général du trésor au ministère des Finances du Cameroun et Willy HEUBO, Directeur général adjoint de Financia capital et par ailleurs Directeur général de Financia asset management.

Le thème évoqué ici n’est pas anodin. En effet depuis peu les statistiques financières montrent que les titres de longues maturités émis sur le marché financier sous régional ne font plus courir. On a en guise d’exemple l’emprunt obligataire 2023 du Cameroun réalisé en tranches multiples. A l’issue de celui-ci les statistiques montrent que les tranches A et B, respectivement rémunérés à 5,80% sur 3 ans et à 6% sur 4 ans ont enregistré des souscriptions de 79,3 milliards de FCFA (soit 198% du montant recherché), sur le premier instrument et 61,6 milliards (soit 154% du montant), sur le second. Pourtant les tranches C et D (de maturité longue)n’ont pas atteint l’objectif. 25 milliards de FCFA a été mobilisé sur la première alors que le pays attendait exactement le double. La tranche D, d’une maturité de 8 ans n’a pu capter que 10,6 milliards de FCFA très largement en dessous de l’objectif de 20 milliards.

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Plusieurs raisons peuvent justifier cette situation qui n’est pas unique au Cameroun. Samuel TELA en a d’ailleurs cité quelques unes : la préférence des acteurs économiques pour les titres de courte maturité, l’épargne locale qui n’est pas canalisée avec un grand stock d’épargne oisive. À côté de cela l’on peut rajouter le taux de rémunération qui n’est pas très attractif, le taux d’épargne faible du fait des revenus faibles, l’âge d’épargne (qui intervient généralement à près de 40 ans), enfin l’appréciation du futur car les différents participants se sont accordés à dire que l’agent économique lambda se constitue une épargne à des fins personnels (études des enfants, achats immobiliers…).

Pistes de solutions 

Comment donc résoudre ce problème qui pourrait à la longue être une difficulté de financement pour les états qui utilisent ce mécanisme pour financer son déficit. 

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Toutefois de ce panel dynamique on peut retenir : que le secteur privé soit de plus en plus dynamique pour pouvoir y collecter se l’épargne, éduquer et sensibiliser les masses à la culture financière. S’agissant du secteur financier on soumet notamment le relèvement du taux d’épargne qui n’excède pas 3,50%.

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Rappelons que la tenue de cette conférence, s’aligne sur un des objectifs que se donne la Finance week organisée par EcoMatin-Tagidor. Il s’agit de donner un cadre d’échange entre les acteurs du secteur financier(gouvernement, banques, sociétés de bourse…) et les professionnels des médias.